Karine Bartoli

Ma peinture parle d’atmosphères, de représentations de moments de vie, d’ambiances. Mes modèles sont des photographies prisent sur le vif, des images trouvées dans des journaux ou des écrans. Lorsque j’ai un «choc visuel» je sélectionne et je peins. Grace au medium peinture je traduis, je retranscris sur la toile mon ressentis face à l’image, à mon souvenir mes impressions des moments vécus, passés : le mouvement, l’attitude des personnages, l’air qui les enveloppe et le territoire dans lequel ils s’inscrivent. La peinture est alors un condensé de sensations vécues. Les compositions, les choix restrictifs de couleurs, le geste désinvolte, la prise de décision de l’aboutissement ou du non aboutissement du travail pictural font que mes toiles s’inscrivent dans un langage singulier. Je théatralise, mets en scène, donne du fond à une réalité qui n’en a peut êrte pas. La peinture sacralise un moment anodin, elle «continue» l’image photographique. Je suis attentive au temps qui passe et aux empruntes qu’il laisse. L’ambiance de l’air du temps que nous traversons, le rapport entre les êtres humains sont les sujets de mon travail. Influencée par des peintres comme de C. Corot, Le Greco, D.Hockney, Eric Fischl, Elisabeth Peyton, Adam Adach, Wilhelm Sasnal, Alex Katz, Pierre Senturier, Claire Tabouret, et bien d’autres, mon travail en peinture est une recherche personnelle sur l’expresion sincère que je peux avoir en regardant attentivement le temps qui passe et les empuntes qu’il laisse.